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Confinement et champ vibratoire

Baptiste Monichon

Installation (parabole, feuille aluminium, fenêtre à proximité), taille variable

Pessac (33), France, 2020

Confinement et champ vibratoire peut se présenter sous forme d’installation (invitant le spectateur à faire l’expérience par lui-même sur le dispositif, alors installé) ou sous forme vidéo ou les deux simultanément. Il s’agit d’une présentation filmée destinée directement au spectateur, comme une vidéo, Internet qui pourrait lui être destiné. C’est une vidéo contextuelle (confinement lié au covid-19), mais qui peut être effective en tout temps. Car en effet dans cette vidéo une voix, supposons tenant la caméra, nous livre ses conseils pour rester en contact avec ses proches tout en restant cher soi. Vidéo qui se situe dans la catégorie « truc et astuce » des vidéos disponibles sur Internet. Cette vidéo investit quelques domaines de croyances. Donc, la vidéo principalement peut toucher deux types de publics : un public averti vis-à-vis de ces croyances et un public non averti. Pour la personne avertie, cette vidéo se situera dans un flow de vidéo qu’il connaît et de ce fait aura une opinion vite faite sur « l’astuce » qui nous est partagée dans la pièce. Pour la personne néophyte des dires de la vidéo cela lui apparaîtra peut être soit loufoque soit dérangeant. Pour la plupart, le dispositif mis en place dans la vidéo suffit à la discréditer de tout sérieux.

 Mais comme les propos et les croyances abordées peuvent avoir un large spectre d’intervention dans nos paradigmes personnels, le spectateur peut tout de même est interloqué par quelque chose qu’il juge grotesque, car certains propos peuvent rentrer en résonnance avec certaines de ses croyances personnelles. Le débat viendra une fois le temps de l’échange venu entre les personnes ayant visionné la pièce. Le débat possible sera sur le niveau de grotesque que chacun accorde aux dires de la vidéo, niveau de grotesque variable en fonction des croyances de chacun et du crédit qu’elles accordent aux croyances mises au jour par le dispositif. Il ne s’agit pas, ici, de stigmatiser telle ou telle croyance, mais plutôt de créer le débat et la discussion. Discussion et questionnement sur nos propres croyances et sur le crédit qu’on leur octroie.

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