HÉCATOMBE À

Un passage du temps sous plastique, plus précisément une évolution. Passé, présent, futur se confondent sur chacune des photographies présentes. L’homme évolue au grès de sa création, de son ambition. Cela amène de belles choses, et dans cette grande évolution tout n’est pas totalement blanc. Un passage par la destruction de ce que nous possédons déjà. L’homme grandit de jour en jour sans se soucier de ce qui l’entoure. Il grandit de plus en plus et écrase tout sur son passage. Il avance sans se retourner, sans regarder les choses que le passé lui a toujours offert. La végétation a toujours été présente dans notre monde. C’est quelque chose d’essentiel. Et dans cette traversée de l’ego humain elle est terrassée.

L’un des objets de production qui affectent le plus notre environnement est le plastique. À travers ces photographies chaque élément se retrouve noyé dans le plastique. D’abord la végétation, puis en partie l’homme. La dernière photographie représente l’engloutissement des deux. L’homme étouffe la végétation avec sa production et il entraîne avec elle sa propre perte.

La mise en scène de ces photographies est plutôt abstraite, comme un lointain souvenir. Un flou, une vague idée de ce qui se passe sous ce plastique. Le noir et blanc est présent pour nous forcer à nous remémorer la couleur et la forme de cette végétation. Un moyen de faire appel à notre mémoire pour se souvenir de comment c’était.

Ce triptyque photographique représentant le passage du temps est une prise de conscience que notre environnement ne supportera pas encore longtemps notre manque d’attention à son égard. Une hécatombe de la nature, de notre environnement. Nous faisons le sacrifice de ce que nous pensons inépuisable pour enrichir notre production, pour évoluer toujours plus loin, toujours plus vite. Une soif du pouvoir, une illusion de croire que tout nous est dû et que tout restera comme tel, une croyance d’une supériorité inexistante au détriment de ce qui est le plus important pour notre vie d’humain.